Article du Parisien du 18 avril 2018 (journaliste : Alexandre Arlot)
Meaux : depuis le collège, les élèves en vacances découvrent l’île de la Réunion
Une quarantaine d’adolescents meldois participent cette semaine à l’opération « école ouverte ». Les professeurs savourent cette expérience en petit comité.
L’heure de la récréation a sonné depuis plusieurs minutes. Les élèves tardent à quitter la salle multimédia 02 du collège Henri-Dunant à Meaux. « C’est incroyable, ils ne veulent pas aller en pause, sourit Charlotte Liébart, professeure d’espagnol de 33 ans. Cela n’a rien à voir avec les cours habituels. »
En cette période de vacances scolaires, l’établissement participe à l’opération « école ouverte ». Ce dispositif mis en place en 1991 par le ministère de l’Education nationale attire cette semaine une quarantaine de collégiens volontaires, sur les presque 600 que compte Henri-Dunant.
S’ils demeurent physiquement à Meaux, les élèves découvrent durant ces vacances l’île de la Réunion, le thème hebdomadaire choisi par les professeurs. Emiline Deurveilher, professeur de SVT, est originaire de ce département d’outre-mer.
« Bonzour, comon y lé ? (NDLR : Bonjour, comment ça va ?) », s’entendait-elle demander ce mercredi matin. L’enseignante de 27 ans leur a inculqué les rudiments du créole réunionnais. « Je le comprends mais je ne le parle pas, c’est compliqué », confie la jeune Léa, pourtant elle aussi originaire de l’île.
De la tectonique des plaques illustrée par le Piton de la Fournaise aux spécialités culinaire locales (le rougail saucisse, le cari de poulet…), en passant par le mythe de Grand-mère Kal, le thème de la Réunion permet aux quatre professeurs de mêler mathématiques et culture générale.
Les élèves de Dunant ont aussi réalisé des vidéos pour se présenter, en réponse à celles envoyées par des collégiens réunionnais. La semaine « école ouverte » s’achèvera vendredi avec une visite du musée du quai Branly et un repas dans un restaurant réunionnais du XIVe arrondissement.
De quoi ravir les jeunes Meldois qui ont choisi de passer une partie des vacances au collège. « Nous nous rendons compte que la pédagogie par le projet leur plaît, cela a beaucoup de sens pour eux, estime Charlotte Liébart. Pourquoi ne pas imaginer un projet par semaine durant toute l’année scolaire ? Ça serait génial ! »